26.09.2016 - ACTUALIDAD PATRIMONIO
Dictatures, arts et mémoires : regards croisés Espagne – Cône Sud (Tours)
Dictatures, arts et mémoires : regards croisés Espagne – Cône Sud (Tours)
Université François-Rabelais de Tours (site Tanneurs)
Vendredi 28 avril 2017
Laboratoire Interactions Culturelles et Discursives
Université François-Rabelais de Tours
http://icd.univ-tours.fr/accueil/
Argumentaire
Depuis le début des années 2000, la résurgence du passé dictatorial en Espagne et dans les pays du Cône Sud (Argentine, Chili, Uruguay) fait l'objet de nombreuses études, historiques comme sociologiques, qui correspondent à une recherche de mise en lumière du passé problématique. Il s'agit aussi d'une dynamique liée à la société civile qui revendique le besoin de vérité face au discours institutionnalisé depuis l'époque transitionnelle. En parallèle, des pratiques artistiques prennent forme autour de ces questions mémorielles, dans la littérature, la musique, la bande dessinée, le cinéma, la danse ainsi que les arts visuels.
Au cours de cette journée d'étude, il conviendra d'examiner le rôle des arts dans le processus de récupération des mémoires (collective, historique, personnelle, sociale, transgénérationnelle[1], incarnée[2], etc), avec comme objet d'étude la question de la patrimonialisation. Est-il possible d'envisager les productions artistiques au même titre que les manifestations de mémoire (archives, témoignages, musées, plaques commémoratives, rassemblements) dans le cadre du processus historique mis en place par les États évoqués, avec les moyens qui leur sont propres ?
L'une des définitions de la patrimonialisation indique qu'elle « s'inscrit toujours dans un principe narratif. Elle raconte une histoire, mythique ou historique, parfois les deux. Elle cherche souvent à justifier une cause, à rappeler une mémoire, à valoriser une séquence (temps révolu) passée de la vie sociale dans un but d'édification[3] ». En ce sens, elle est à lire selon les méthodes narratologiques dévolues à l’analyse du genre romanesque, et mérite plus largement d'être lue en regard des productions esthétiques qui y font écho. « La conservation [étant] sans doute le fondement de toute action patrimoniale », on pourra se demander si ce n'est pas aussi le cas de ces productions dont la visée est de faire connaître aux nouvelles générations les pertes subies sous un régime dictatorial, mais également de mettre fin au silence sur la répression.
Modalités pratiques
Les propositions de communications, en français ou en espagnol, d’environ 300 mots, sont à envoyer accompagnées d’une courte biographie, à :samya.dahech@univ-tours.fr pour le 16 décembre 2016.
[1] RICOEUR, Paul, La mémoire, l'histoire, l'oubli, Paris, Editions du Seuil, 2000, p. 514.
[2] « Memorias encarnadas » in CRUZ, María Angélica, Iglesia, represión y memoria. El caso chileno, prólogo de Paul W. Drake, Madrid, Siglo XXI de España editores / Social Science Research Council, 2004, p. 114.
[3] DI MEO, Guy, « Processus de patrimonialisation et construction des territoires » (http://www.ades.cnrs.fr/IMG/pdf/GDM_PP_et_CT_Poitiers.pdf (consulté le 25/01/2016).
Laboratoire Interactions Culturelles et Discursives
Université François-Rabelais de Tours
http://icd.univ-tours.fr/accueil/
Argumentaire
Depuis le début des années 2000, la résurgence du passé dictatorial en Espagne et dans les pays du Cône Sud (Argentine, Chili, Uruguay) fait l'objet de nombreuses études, historiques comme sociologiques, qui correspondent à une recherche de mise en lumière du passé problématique. Il s'agit aussi d'une dynamique liée à la société civile qui revendique le besoin de vérité face au discours institutionnalisé depuis l'époque transitionnelle. En parallèle, des pratiques artistiques prennent forme autour de ces questions mémorielles, dans la littérature, la musique, la bande dessinée, le cinéma, la danse ainsi que les arts visuels.
Au cours de cette journée d'étude, il conviendra d'examiner le rôle des arts dans le processus de récupération des mémoires (collective, historique, personnelle, sociale, transgénérationnelle[1], incarnée[2], etc), avec comme objet d'étude la question de la patrimonialisation. Est-il possible d'envisager les productions artistiques au même titre que les manifestations de mémoire (archives, témoignages, musées, plaques commémoratives, rassemblements) dans le cadre du processus historique mis en place par les États évoqués, avec les moyens qui leur sont propres ?
L'une des définitions de la patrimonialisation indique qu'elle « s'inscrit toujours dans un principe narratif. Elle raconte une histoire, mythique ou historique, parfois les deux. Elle cherche souvent à justifier une cause, à rappeler une mémoire, à valoriser une séquence (temps révolu) passée de la vie sociale dans un but d'édification[3] ». En ce sens, elle est à lire selon les méthodes narratologiques dévolues à l’analyse du genre romanesque, et mérite plus largement d'être lue en regard des productions esthétiques qui y font écho. « La conservation [étant] sans doute le fondement de toute action patrimoniale », on pourra se demander si ce n'est pas aussi le cas de ces productions dont la visée est de faire connaître aux nouvelles générations les pertes subies sous un régime dictatorial, mais également de mettre fin au silence sur la répression.
Modalités pratiques
Les propositions de communications, en français ou en espagnol, d’environ 300 mots, sont à envoyer accompagnées d’une courte biographie, à :samya.dahech@univ-tours.fr pour le 16 décembre 2016.
[1] RICOEUR, Paul, La mémoire, l'histoire, l'oubli, Paris, Editions du Seuil, 2000, p. 514.
[2] « Memorias encarnadas » in CRUZ, María Angélica, Iglesia, represión y memoria. El caso chileno, prólogo de Paul W. Drake, Madrid, Siglo XXI de España editores / Social Science Research Council, 2004, p. 114.
[3] DI MEO, Guy, « Processus de patrimonialisation et construction des territoires » (http://www.ades.cnrs.fr/IMG/pdf/GDM_PP_et_CT_Poitiers.pdf (consulté le 25/01/2016).